Face tu vis, pile tu crèves
"Face tu vis, pile tu crèves"
Domino Harvey
Domino Harvey était une chasseuse de prime. Un film inspiré de sa vie a été tourné, "Domino", en sa mémoire. Et dans le film elle a l'habitude de jouer avec une pièce de monnaie, et souvent quand sa vie est en jeu, dans sa tête elle lance la pièce en l'air, comme pour un pari pile ou face. Et elle se dit : "Face tu vis, pile tu crèves".
Ils sont magiques ces mots. Comme si, pour prendre un exemple plus adapté à la vie de monsieur tout-le-monde, si on a un accident de voiture, on a 50% de chance de s'en tirer et 50% de chance d'y rester. Fifty fifty.
Ca me fait réfléchir, cette phrase, qui peut paraître toute conne pour certains. Parfois la vie ne tient qu'à un fil, l'arbre des possibles est tellement gigantesque qu'il en est irréalisable. Et pourtant souvent on peut réduire à vivre ou mourir la multitude de possibilités de résolution au problème. fifty fifty.
"Face tu vis, pile tu crèves", comme si la personne pariait sur sa vie, jouait avec le destin. J'avoue que l'idée me séduit. L'idée de n'avoir rien à perdre, de pouvoir mener la vie qu'on veut, de faire les choix qu'on veut, et d'emprunter la route qu'on désire emprunter. De jouer avec sa propre vie, de miser sur sa vie comme sur la mort, de prendre le risque de provoquer Dieu - s'il existe - et de s'en tirer. De défier, encore et toujours, les lois régissant notre société. Je ne crie pas à l'anarchie, je hurle à la liberté. De pouvoir vivre dangeureusement.
"Face tu vis, pile tu crèves". Parfois on peut faire le choix, mais le temps presse, on réfléchit trop longtemps aux éventuelles alternatives. Alors le destin choisit à notre place : 50% de chance.
Mais si la phrase ne vous plaît pas, adaptez-la à d'autres situations, à d'autres problèmes. Vous verrez que la plupart du temps, peu importe le sujet de débacle, c'est 50% de chance pour que ça finisse bien, et 50% de chance pour que ça finisse mal. Et je sais de quoi je parle.