l'OMBRE d'un ANGE

Entre notre monde et l'anarchie, merci, mais je choisis l'anarchie

   Je me suis réveillé ce matin et j'avais plus envie de vivre. Non, pas de suicide à envisager. J'ai encore une famille, des amis, et mettre fin à mes jours serait d'un égoïsme profond que je ne peux imaginer.

   Je me suis mit à rêver d'un monde - était-ce une utopie ? - où il n'y avait pas besoin de policiers à tout les coins de rue, matraque en main et cran de sûreté enlevé. Où la violence physique n'existait pas. Le meilleur des mondes, en somme, avec tout ce que cela implique.

Là dessus je suis parti penser à ce que serait un humain sans la violence qui le caractérise si bien. Pas de violence, pas de sentiments exprimés ; pas de sentiments, pas d'humanité ; l'Homme devient un robot. Elle est où l'utopie là-dedans ?

   Alors j'ai imaginé l'inverse. Un monde totalement chaotique. Je me suis rendu compte qu'au final j'imaginais sois Doom, si vous connaissez - pas les jeux vidéos mais les deux livres - ou alors un monde où régnerait l'anarchie la plus totale. Dans ce genre de milieu on verrait naître toutes sortes de cruautés, d'esprits égoïstes pervers et vils. Mais aussi un héroïsme pur, une quête de la paix, de la liberté. Des quêtes qui pourraient aboutir, pas comme celle que nous voyons dans notre monde, où jamais rien n'aboutit, encore moins la paix. L'anarchie. Madmax, un peu. Mais c'est une comparaison lointaine.

   Je suis nostalgique de ces mondes qui n'existent pas. Le premier où tout est parfait, l'autre où j'aurai ma place et où je servirai et en aurai l'impression. Pour le reste, on meurt tous un jour, non ? Pour le peu qui y pensent et qui s'en rendent compte, on ne fait que décider du comment et du pourquoi. Moi ça me suffit. Pas vous ?

   Entre notre monde et l'anarchie, merci, mais je choisis l'anarchie. Plus d'hypocrisie, et au moins le mal est matériel et peut être combattu, mais plus encore, anéanti. Et les survivants sauront apprécier la vie et la préserver. Les combattants encore plus.

   Oui, j'apprécierai ce monde. Pas vous ? Non ? Tant pis. Mais je comprend.

 

Twist in my sobriety - Tanita Tikaram



24/04/2011
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