l'OMBRE d'un ANGE

Ce n'est pas de la mort dont j'ai peur...

   "Ce n'est pas de la mort dont j'ai peur mais de la vie, car c'est à travers elle qu'évoluent l'inconnu et la noirceur du destin."

 

   Celle là c'est de moi. Je l'ai écrite presque inconsciemment, en grifonnant sur une table. Ca ressemble étrangement à "Ainsi la mort n'est pas à craindre, car tant que nous sommes là elle n'y est pas, et quand elle est là c'est nous qui n'y sommes plus", d'Epicure. Oui je sais, il est marrant Epicure.

   Mais ces deux phrases, bien que proches puisque traitant du même sujet, sont différentes. La première dit qu'au lieu de craindre la mort on devrait avoir peur de la vie, et la seconde que la mort n'est pas à craindre, en usant d'une personnification. Well... Je ne veux pas me pencher sur Epicure, lui c'est un cas particulier, et vous trouverez aisément des analyses de ses travaux sur internet. Et puis de toute façon si j'avais voulu parler de lui c'est sa citation que j'aurai mise en titre.

   "Ce n'est pas de la mort dont j'ai peur mais de la vie", arrêtons-nous là pour l'instant. J'impose d'abord mon idée, justifierai ma pensée par la suite, ce que, je le fais remarquer, peu d'auteurs ont le réflexe de faire. Je dis que la vie est à craindre, mais est-ce que je sous-entend qu'il faut plus en avoir peur que de la mort ? Je ferai remarquer que je soulève-là une question bien inhabituelle. Beaucoup se sont essayés à écrire sur la mort, sans jamais en tirer que des hypothèses. Normal, c'est un futur qui ne peut être scientifiquement découvert. La religion s'y est essayée... mais je ne m'aventurerai pas de ce côté-ci. Ici, pour la première fois à ma connaissance, quelqu'un réalise que finalement la vie elle-même ne peut pas être prévue, et écrit à ce sujet, au même titre qu'on a écrit sur la mort, les mettant sur un pied d'égalité. Oh de vagues anticipations dans la minute grâce aux mathématiques et aux jeux d'argent et de hasard, des anticipations naturalistes et du blabla de voyante. Rien de concret.

   "...car c'est à travers elle qu'évoluent..." - le verbe est intéressant. Une évolution peut être négative comme positive. "...qu'évoluent l'inconnu et la noirceur du destin.". L'inconnu, toujours la caractéristique de la mort, marque ici la vie. La mort et la vie sont ici durement opposés et en même temps dans un parrallélisme pas évident à comprendre. "la noirceur du destin". Deux termes bien lourds de signification. Le destin signifie que tout est déjà tracé, je n'ai pas besoin de trop me pencher là-dessus, on connaît tous ce mot, on a tous notre idée là-dessus. Mais noirceur... C'est à réellement se demander si je ne retiens que les moments noirs de ma vie ? Est-ce cela que je crains, et dont je tente d'avertir mes lecteurs, des passages noirs de notre vie, passée et future ? C'est vrai que si on me prévenait qu'il allait m'arriver malheur je ferai tout pour l'éviter. Est-ce ce que je veux que vous fassiez ? Faire attention, anticiper et combattre au mieux les malheurs de la vie ?

   Autre chose. L'inconnu en lui-même évolue également dans la mort. S'il était la seule justification pour cette phrase, nous nous poserions des questions. Mais c'est le fait qu'elle soit placée à côté de la noirceur du destin qui peut faire soulever d'autres questions. Est-ce l'inconnu qui fait du destin quelque chose de noir, et donc emprunt de "noirceur" et de malheurs ? Est-ce seulement l'inconnu qui fait du destin un futur ? Et si ce facteur x qu'est l'inconnu disparaissait, aurions-nous le courage d'anticiper sur ces catastrophes personelles, et, si elles sont passées, de tenter de les réparer ?

   Il est là le message que je veux faire passer. Même si nous savions ce qui nous attendait, ferions-nous en sorte d'éviter le pire ? Pourrions-nous relever la tête et affronter le destin ? Le chemin tracé par Dieu lui-même ? Et là je vais extrapoler, vous sortir un truc tiré par les cheveux. Et si nous devions nous sacrifier pour qu'un malheur n'arrive pas à un être cher à notre coeur ? Beaucoup diront qu'ils sont prêts à se sacrifier. Beaucoup mentent, rarement inconsciemment.

   J'ai mis cette citation sur mon blog pour que vous compreniez. J'ai essayé. D'anticiper, de prévoir. Je me suis sacrifié pour d'autres, bon sang oui je l'ai fait, Dieu m'en soit témoin. Ce que je dis est possible. Ca demande du temps pour parfaire le savoir-faire, et du courage, et de l'espoir, et un tas d'autres choses qui sont précieuses pour chacun. Mais à la fin quels résultats ! Voir la joie et le sourire regagner le visage et le regard des ami(e)s, de voir qu'on a pu les tirer du sombre puits dans lequel ils/elles étaient tombé(e)s. Et quel soulagement de sentir qu'on sert, autrement que par la vie de tous les jours !

   A tous ceux qui se sentent trop seuls, qui sentent l'écrasante solitude leur peser. N'attendez pas qu'on vienne vous tendre la main. Je ne dis pas qu'il n'y a personne pour le faire. Mais il n'y a pas toujours quelqu'un pour avoir le courage, et je choisis mes mots, le courage de vous tirer de là. C'est beaucoup de responsabilité, et de forces, et c'est pas tout le monde qui est prêt à en faire le sacrifice. Mais vous, essayez. Qu'est-ce que vous avez à perdre de plus, de toute façon ? Essayez, au moins. Juste essayez.



28/03/2011
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