La peine de mort
La peine de mort, un sujet rudement controversé aux Etats-Unis. Vous avez vu ce film, Dead Man Walking, avec Sean Penn ? C'est l'histoire d'un condamné qui attend son heure depuis six ans dans le couloir de la mort. Il a violé une adolescente et tué son petit ami. Il est coupable, totalement.
Aux Etats-Unis, les politiciens font ouvertement campagne sur le nombre insuffisant de prisons, sur la peine de mort. Là-bas il n'y a pas de justice, seulement la vengeance. Là-bas on est pour, ou contre la peine de mort, mais pas entre les deux. Là-bas on oublie les valeurs morales, l'éthique, et la pitié du bon samaritain. Tous des hypocrites. Les gens réclament des exécutions pour avoir le sentiment que le système fait son travail et élimine les meurtriers, ils se sentent plus en sécurité.
Le film présente un crime horrible, viol suivi de meurtre, et un meutrier manipulateur. Mais un jour il demande à une soeur de venir le voir. Elle le fait, c'est la première fois qu'elle entre en contact avec ce genre de personnes. La confiance s'installe difficilement. Puis la date tombe, le condamné panique, et demande à la nonne de faire appel à un ténor du barreau. On demande la prison à vie au lieu de la peine capitale. Et pendant que le jury décide, les familles des deux victimes viennent voir la soeur et lui reproche d'être du côté du prisonnier. Qu'elle le défende qu'elle soit allée le voir sans parler d'abord aux familles c'est terrible pour eux. Ils la détestent. Aux Etats-Unis défendre un meurtrier c'est se rendre complice de son crime. Et c'est comme ça que les familles des victimes voient la nonne dans le film. Le jury tranche, il mourra à la date prévue. Injection à l'éthane.
La fin est très émouvante, j'ai pleuré. Le comdamné, avec l'aide de la soeur, avoue ce qu'il a fait, avoir violé la fille, puis tué son petit ami d'une balle dans la nuque. Il pleure, demande le pardon divin. Et affronte la mort. En dernières paroles il dit aux parents des victimes qu'il espère que sa mort leur apportera la paix à laquelle ils aspirent tant depuis la mort de leur enfant.
Un crime terrible, un comdamné coupable, mais le film montre la douleur de chaque camp. De nos jours tout le monde a son point de vue sur la mort. Je pense que si le prisonnier comprend son erreur, et demande le pardon, on doit lui éviter la peine capitale. Bien sûr on ne peut pas vérifier la vérité, mais ça devrait être comme ça. Sinon la prison à perpétuité et une souffrance beaucoup plus longue qu'une injection et une impression de s'endormir. En résumé je suis contre la peine de mort. Qui sommes-nous pour juger si quelqu'un mérite la mort, son crime fut-il le plus abominable de tous les temps ? On a tous vus des tas de film où des scientifiques jouent à Dieu en donnant la vie par manipulation génétique etc. Moi je trouve que c'est la même chose. Aux Etats-Unis ils jouent à Dieu, sauf qu'ils ne décident pas de créer et de manipuler la vie, ils décident de provoquer et de manipuler la mort. Ils jouent à Dieu, mais dans le sens inverse.
Vous ne trouvez pas ?
De la même manière, le film montre que les trois familles - celle des deux victimes mais également celle du condamné - sont sur un pied d'égalité, et que la soeur Hélène se soucie de toutes les personnes impliquées dans cette histoire, qu'elles soient du côté du prisonnier ou des victimes. De plus, du fait que nous, spectateurs, voyons le film par les yeux de la religieuse, nous remarquons que le meutrier recouvre son humanité, faisant de lui n'importe quel autre être-humain. Peu importe qu'il soit coupable et son crime monstrueux, en tant qu'être-humain normal on ne devrait pas le soumettre à la peine de mort.
Maintenant je ne nie pas qu'il y a des cas extrêmes. Je ne serai pas contre la peine de mort lorsqu'il s'agira d'un fou furieux qui a torturé et tué plusieurs personnes. Je serai pour la peine de mort lorsqu'il s'agira d'y condamner des fous, au vrai sens du terme, ou des dérangés ou peu importe le terme utilisé, vous m'avez compris. Autrement, et surtout aux Etats-Unis, on devrait revoir ces méthodes, d'autant plus qu'un condamné à mort sur sept est innocent, et que plus il y a d'exécutions dans un état, et plus le taux de criminalité augmente.