l'OMBRE d'un ANGE

Déprime du 18.04.2011

   J'ai envie de pleurer. Mais comme d'habitude les larmes ne coulent pas, et c'est tout juste si j'ai les yeux rougis. Pourtant le sentiment est là. Plus ancré que jamais. Avec un tas d'autres. Déception, colère, peur, et j'en passe, et des meilleurs.

   Tout m'est pénible d'un coup. Travailler, parler, penser. Même écrire cet article me coûte. Pourtant je le fais. Je ne sais pas pourquoi. Je ne devrais pas.

   Pourtant j'ai l'impression que plus rien ne compte. Ce n'est pas le cas, je le sais. Mais c'est comme se convaincre qu'on voit les couleurs alors qu'on voit en noir et blanc.

   Les musiques n'apportent plus d'espoir, elles sont soudainement vierges, dénuées de sentiments, de message. Je ne suis plus sensible aux notes ni aux paroles. Je comprends pas mes amis. Je me comprends même pas moi-même, comment je pouvais croire les comprendre eux ? J'ai un coeur de pierre, et quand je me frappe la poitrine, je sens ma main, mais pas l'organe. La seule chose que je sens c'est la circulation du sang se couper quand je serre le poing. Tellement fort que mes jointures en blémissent, que je me compresse les os, que mon bras en tremble jusqu'à l'épaule.

   C'est de la colère. Contre moi surtout. Surtout? Non, avoue-le, presque entièrement. L'infime partie qui reste c'est contre Dieu, autrement le monde de l'invisible et de l'immatériel. Dieu, la vie, le destin, l'avenir. Que de concepts. Dire qu'il y a des gens qui croient en tout cela. Dire que j'y ai cru. Mais qu'es-ce qu'on s'en fout, hein, des croyances ?

   J'ai envie de tout foutre en l'air. Ma chambre, ma vie, et pour finir, moi. Quand je pense à ma vie j'ai qu'une idée : m'ouvrir les veines.

   Qu'est-ce que je suis égoïste d'un coup. C'est tout le temps je je je, y'a pas de place pour les autres.

   Je suis sensé allé les chercher, les autres ? Ah, bon ? Ce n'est pas eux qui doivent venir vers moi ?

   Je veux pas m'imposer, moi et mes problèmes. Ou bien ils viendront me chercher, ou bien je passerai par le mode loque avant de me redresser.  Je finis toujours par me relever, avec ou sans aide.  Mais quand on m'aide pas, dans quel état je suis !

 

   Et vous, vous les aidez, vos amis, quand ils dépriment ? Ah mais oui qu'on me répond parfois.

   Moi je les regarde avec tristesse, et j'ai rire jaune.



28/04/2011
2 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres