l'OMBRE d'un ANGE

Déprime du 07.04.2012

   J'envisage le pire. Car le pire est possible. Il paraît si... proche...

   Prenez la personne pour qui vous estimez avoir les sentiments les plus forts... et ce ne sera RIEN comparé à ce que je ressens pour l'amie avec laquelle je me suis disputé.

   Les sentimentaux parlent de lumière, d'espoir. En pychologie on parle de point fixe. D'appui, de base sur laquelle évoluer. Ma base, c'est cette fille. Si je perds cette fille, je perds tous mes repères. Quand on perd cette base, on a le réflexe psychologique et inconscient d'en chercher une nouvelle, d'essayer d'établir un nouveau point d'appui. Autrement dit, c'est la quête perpétuelle, l'errance. Je l'ai observé chez une autre amie. C'est pas beau à voir, je vous le garantis.

   Elle a fait une tentative de suicide, elle. Je réalise maintenant combien c'est facile de s'y laisser prendre. Combien c'est facile de penser à la mort quand ce qui compte le plus à vos yeux s'en va.

   Chaque jour que je passais avec mon amie, qui s'éloigne maintenant, me donnait envie de vivre un peu plus. Chaque sourire chaque larme chaque contact était un éclat de Vie à l'état pur. Et l'on voudrait, maintenant, que je fasse abstraction de la tristesse et que je ne me souvienne que des bons moments ? Que je laisse aller les choses, que je laisse le temps arranger la situation ?! MAIS QUELLE IGNORANCE !!! PARCE QUE VOUS ALLEZ ME DIRE QUE CELUI QUI DIT CELA SAIT DE QUOI IL PARLE???

   *soupir*

   Il a peut-être un point de vue intellectuel sur la chose, mais qu'on ne vienne pas me dire de vivre quand c'est mon symbole de la Vie que je perds. Ah, mais il n'y a pas que elle dans ta vie, et BLA-BLA-BLA. Evidemment qu'il n'y a pas qu'elle. J'ai la chance d'avoir une famille ; mais personne dans ma famille n'est capable de me comprendre. J'ai d'autres amis ; oui j'en ai une qui est trop jeune pour pouvoir m'aider, une autre qui est au bord du suicide, une autre encore a des centaines de kilomètres. Et l'ironie c'est que c'est elle la plus apte à m'aider.

   Elle est toute l'ironie de la chose. Son prénom, Félicie, vient du latin felix, qui signifie "heureux". Si avec ça Dieu se fout pas de ma gueule ! J'en ai rire jaune...

   Au contraire ce pourrait être un signe du destin. Comme si l'entité dominante, là-haut, me disait : "Putain mais tu le vois pas le signe, là, je te l'écris en gros, tiens : FELICIE. Si avec ça tu tournes encore le dos à la vie, moi, j'y peux rien.". Mais Félicie est loin, très loin, tout ce qu'elle peut faire pour m'aider, c'est me parler. Elle sait qu'elle ne peut pas faire plus, qu'autrement je suis seul. Elle sait qu'elle ne peut me parler que via facebook, et qu'il faut donc que je sois connecté. Elle sait que si je pense à faire une grosse connerie, elle ne pourra pas m'en empêcer, ni de près, ni de loin.

 

   J'ai survécu à beaucoup, dans ma vie, malgré mon jeune âge (18 ans). J'étais roué de coups, par terre, avec pas plus de force qu'un enfant de 10 ans. Qu'est-ce que ça peut faire, un enfant de 10 ans, face à la force d'un adolescent accompli ?

   Se relever.

   Je me suis relevé. A chaque fois qu'il me mettait par terre je me relevais. Les jambes tremblantes, le souffle court, les yeux baissés. Mais le poing crispé. La violence physique, c'est facile d'y faire face. La douleur est là pour nous maintenir éveillé, c'est elle qui nous rapelle qu'on est encore vivant. Face à la douleur physique, on a plus que jamais envie de vivre. Mais quand c'est l'esprit qui est touché, on est comme un vieux dont la femme vient de mourir. Sans ce qui le maintenait en vie, il se laisse mourir. La plus belle mort qui soit, je trouve. Ce ne sera assurément pas la mienne.

   Je ne commettrai aucun acte de suicide direct. Mais il y a de fortes chances pour que je pète des câbles, me défoule, et me laisse dépérir. Comme une pomme qu'on laisse rancir au soleil.

   Si je perds ma lumière, la mort deviendra une douce aventure, ça vous pouvez me croire. Seulement j'ai toujours pensé que le suicide était la solution facile. Le renoncement. Je me suis battu pour survivre quand j'étais plus jeune. J'y mettrai le temps, une semaine, un mois, un an, mais je revivrai. Reste à savoir ce qui se passera pendant ce temps.

 

   On verra ce qu arrivera dans les prochains jours.

   La vie est une guerre. La mienne a commencée quand j'avais l'âge de six ans, c'est l'âge auquel je me suis battu la première fois pour rester en vie et en bonne santé. Cette première bataille aura duré six ans. Elle m'aura former à celle qui se présente maintenant. Si tu veux la paix, prépare la guerre.

   Et quand l'ennemi, c'est soi-même ?



07/04/2012
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